Le frelon asiatique (vespa velutina) est une espèce exotique envahissante (EEE) qui a été introduite en France accidentellement au début des années 2000.
Reconnaître le frelon asiatique :

Le frelon asiatique, plus petit que le frelon européen est facilement identifiable. Son thorax est brun et noir, sa tête orange, son front noir, son abdomen est doté d’un large anneau orangé et d’un liseré jaune et ses pattes sont jaunes aux extrémités.
Le frelon asiatique est un prédateur direct d’espèces locales, il chasse les abeilles pour nourrir ses larves et satisfaire les besoins en protéines de sa colonie.
Le prélèvement direct n’est pas le seul risque pour les abeilles. La présence du frelon asiatique stresse et affaiblit progressivement les abeilles, les empêchant ainsi de prélever le nectar, le pollen et l’eau indispensables à leur survie.
Le frelon asiatique n’est pas seulement une menace pour les abeilles mellifères, il se nourrit également d’abeilles sauvages, de guêpes ainsi que d’autres pollinisateurs tels que les syrphes et les diptères.
Pour la filière apicole, les dégâts causés sur les colonies sont considérables. Les impacts de cette espèce exotique envahissante, prédatrice de pollinisateurs sauvages pourraient ne pas se limiter à l’apiculture mais également toucher d’autres filières.
Le frelon asiatique n’a que peu de prédateurs naturels et c’est l’intervention de l’homme qui peut aujourd’hui endiguer la prolifération de cette espèce.
Le nid du frelon asiatique :
Les nids de frelon asiatiques très rayés du brun au gris sont généralement établis en hauteur, dans les arbres, cachés par des feuilles, toutefois, il n’est pas rare d’en recenser dans une haie ou sur la façade extérieure d’un bâtiment.

Avant la taille de végétaux ou travaux de toiture, il est ainsi recommandé d’inspecter l’environnement pour repérer d’éventuels mouvements d’insectes.
Que faire en cas de présence d’un nid ?
Le frelon asiatique est une espèce agressive, il ne faut pas engager la destruction seul. La destruction non maîtrisée présente un risque accru pour les personnes situées aux abords des nids. Cette démarche doit être réalisée par un professionnel.
- Dans un espace public la destruction du nid est à la charge de la commune.
- Dans un espace privé, le propriétaire décide ou non de faire détruire le nid et fait appel à professionnel pour la destruction.
L’identification doit être systématique pour éviter la destruction de nids d’autres espèces.
La période idéale est de juin à novembre, au-delà, les nids sont désertés et ne seront pas réoccupés l’année suivante.
Quelques entreprises spécialisées dans la destruction des nids :
- Viveonis : 04.67.75.54.10
- Colin : 06.63.28.07.07
- Elite 4D : 06.28.67.61.01
- Nuisi’lub 13 : 06.11.21.98.62
- Hygiène pro : 06.01.16.14.60
- DKM experts : 04.22.59.02.40
Le piégeage des fondatrices
Pourquoi piéger ?
La destruction des nids est incontournable mais il est souvent difficile de les détecter. Le piégeage des fondatrices au printemps prévient la formation des nids et permet d’éviter les fortes prédations observées en été-début d’automne.
En installant des pièges dans votre jardin, vous participez à la régulation de cette espèce invasive !
Mode d’emploi pour la fabrication d’un piège (recommandé par l’Union Nationale de l’Apiculture Française – UNAF)
Étape 1 : Prenez 2 bouteilles en plastique de 1,5 l.

Étape 2 : Coupez la partie supérieure de la première bouteille pour former un entonnoir.

Étape 3 : Emboîtez l’entonnoir dans la bouteille, y mettre un bouchon percé à 9-10 mm de diamètre (pour le rendre sélectif).

Étape 4 : Prenez la deuxième bouteille et découpez la à chaque extrémité afin que cette partie serve de toit à votre piège.

Étape 5 : Faites une ouverture du diamètre de votre bouteille.

Étape 6 : Placez le toit au-dessus de l’entonnoir afin d’éviter que votre piège devienne un « pluviomètre ».

Étape 7 : À l’aide d’un fer à souder ou d’une pointe chaude réalisez des orifices de 5 à 5,5 mm entre la chambre de piégeage et l’entonnoir de manière à laisser s’échapper les petits insectes non ciblés.

Étape 8 : Afin d’éviter la noyade de ces insectes, il est conseillé de placer, avant la pose de l’entonnoir des galets ou des gravillons dans le fond du piège. Percez ensuite l’assemblage de deux petits trous l’un en face de l’autre. Un fil de fer servira d’anse.

Étape 9 : Placez l’appât dans le piège en dessous du niveau des galets ou gravillons.

Le contenu de l’appât :
- 1/3 de bière
- 1/3 de vin blanc
- 1/3 de sirop (cassis, grenadine, fraise)
Quand installer les pièges ?
De mi-mars à mi-mai.
Où placer les pièges ?
À proximité des anciens nids, d’arbres et d’arbustes mellifères en fleurs, de ruchers, de points d’eau ou encore de composteurs ménagers. Pour être efficaces, les pièges doivent être installés entre 0,50 et 1,5 m de hauteur. Les emplacements ensoleillés le matin et plutôt ombragés l’après-midi sont à privilégier.
L’entretien du piège
Il est recommandé de changer l’appât tous les 8 à 10 jours et plus souvent en cas de fortes chaleurs pour conserver l’efficacité du piège.
Pour toute question, contactez le pôle transition écologique de la municipalité au
04 42 94 91 56