Histoire de Simiane

Le village, entre deux grandes villes et à proximité d’une grande zone commerciale, a su garder son authenticité et son charme provençal. Son cours principal, le Cours des Héros, teinté de Provence au cœur même du village accueille toujours la pratique de la pétanque mais également le marché et autres animations tout au long de l’année. Le village de Simiane-Collongue garde aussi auprès de lui une nature et un domaine forestier très riche.

Les origines du village

Ville chargée d’histoire, Simiane-Collongue est l’une des plus anciennes communes des Bouches-du-Rhône.
L’histoire de Simiane-collongue débute en l’an 5000 avant J-C comme l’atteste le tesson de céramique retrouvé sur le site du « Col Saint Anne » près du Pilon du Roi.
Si les hommes de la préhistoire ont fréquenté les hautes contrées de notre territoire, les Romains habiles techniciens ont asséché les marécages insalubres et ont permis l’installation de nombreux villages qui ont perduré pendant la « Pax Romana ». On en retrouve les traces encore aujourd’hui. Elles ont été à l’origine des différents hameaux.

Du Moyen-Âge au Marquisat

Peu avant l’an mil, les hameaux fortifiés de Venel, au nord et celui de Roques, à l’ouest, se regroupèrent autour d’une paroisse commune : l’Eglise Saint Marie qui deviendra plus tard Saint-Marie-Madeleine.
Le 20 mars 973 apparaît un premier acte officiel mentionnant l’église de Venel et celle de Collongue, qui furent cédées à l’abbaye de Montmajour.
Saint Germain, proche de l’église de Sainte-Marie-Madeleine de Venel était un prieuré bénédictin en pleine activité en 1056. De grande renommée, on y accédait depuis Marseille par le pittoresque chemin de Fabregoules.
La première Eglise de Saint Pierre de Collongue s’abritait sous le mur d’une citadelle située sur le rocher, le castrum. Il fut bâti au XIIème siècle.

L’ancien donjon, appelé tour de l’Horloge », construite au XIIème fut un poste de vigie de la Chaîne de l’Etoile.

Au Moyen-âge, il y avait donc sur le territoire 6 centres religieux  sous la dépendance de l’archevêché d’Aix et de l’abbaye de Saint-Victor à Marseille. En 1384, à la mort de la reine Jeanne, Pierre de Gaufridy, seigneur de Collongue se rallie à la faction de Charles De Duras. Mais les Marseillais, partisans de Louis d’Anjou, vinrent faire le siège de la citadelle. Le castrum capitula et Collongue fut confisquée et attribuée à Bertrand d’Agoult.

Le 20 juillet 1385, la reine Marie l’acheta pour 50 livres-or à prendre sur les gabelles de Vitrolles. Au XVème siècle ces terres changeront  à 5 reprises de seigneurs.
En 1500 est construit le château de Collongue, sous Henri II, en 1547, furent construites les deux tours qui existent toujours.
Le 9 avril 1684, elles sont érigées en marquisat au profit de Jean de Simiane, sous le nom de marquisat de « Simiane-les-Aix et Marseille ».

En 1774, la famille fit construire un nouveau château. Peu après la Révolution et l’apparition des communes, le village est rattaché au canton de Gardanne. En 1791 la commune s’appelle Collongue et ce jusqu’en 1814, date à laquelle elle change de nom en faveur de Simiane. Il faudra attendre 1919 pour obtenir le nom définitif de Simiane-Collongue.

L’évolution du village

Au XIXème siècle, Simiane va rester un petit village agricole où l’on cultive les cèbes (aulx), le blé et la vigne.

Deux événements vont marquer la fin du siècle, l’élection d’un Conseil municipal à partir de 1876 et l’arrivée du train en 1877 (ligne Aix-Marseille).

La plupart des habitants étaient agriculteurs : élevages de moutons et de porcs et cultivaient des cèbes, oliviers et vignes. Dans les années 1930, le savoir-faire de Monsieur Mythilinéos, directeur de la Coopérative viticole avait donné une certaine renommée au vin de Simiane.

Loin d’être désertées, les collines étaient le siège de plusieurs activités qui ont perduré plus ou moins longtemps : exploitation du gypse pour faire du plâtre et le safre (sable) destiné à la verrerie.

L’attrait d’un travail mieux rémunéré à la mine de Gardanne et à l’usine Péchiney accentuera l’exode rural et contribuera à faire d’un village agricole la banlieue de deux grandes métropoles : Marseille et Aix en Provence.

Histoire du Blason

Depuis 1684, érigé en marquisat, le blason de Simiane-Collongue porte les mêmes armes que la famille de Simiane, illustre famille provençale, dont le fief est Simiane-les-Apt.

Le blason de la famille de Simiane est « d’or semé de tours et de fleurs de lys, d’azur ». D’Agoult de Simiane, devenu Simiane, avait pour armes « d’azur au bélier d’or ». Les armoiries de la famille de Simiane se lisent :

« D’or semé de tours et de fleurs de lys avec pour tenants : deux anges et une couronne de marquis ».

Devise

La devise du village était :

« Sustendant lilia turres,
Potentia et virtute,
Sie simianoci pro gesti lilia
Gestant certamine parta »

Son cri : « Au plus dru »
Son dicton : « Sagesse de Simiane »